Vérités Oubliées – Saint Antoine Marie Claret (24/10) : « L’Ecriture Sainte nous enseigne que le plus grand et le plus terrible coup de fouet que Dieu envoie à un peuple, c’est de lui donner de mauvais prêtres »

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« Catecismo da Doutrina Cristã explicado e adaptado à capacidade dos meninos » (Catéchisme de la Doctrine Chrétienne expliqué et adapté à la capacité des enfants), Saint Antoine Marie Claret, Maison d’édition “Ave Maria”, São Paulo (Brésil), 1934, (pages 304-305) :

Qui donc ne rendra pas grâce à Dieu pour tant de bienfaits et ne rendra pas aux prêtres, parce qu’ils en sont les dispensateurs, tout l’honneur et la vénération qui leur sont dus ? Respectez-les, mon fils, vénérez-les, déjà parce que leur dignité de représentants de Jésus-Christ l’exige, soit parce que telle est la volonté de notre Rédempteur, qui, parlant des Apôtres et des disciples et de leurs successeurs, les prêtres, a dit : « Qui les méprise me méprise », soit à cause du grand bienfait qu’ils représentent pour le bien public, par leur ministère de prière, de sacrifice, de prédication et d’administration des sacrements, comme je vous l’ai expliqué.

Si vous sachez ou entendez dire qu’un prêtre est tombé dans quelque misère ou faiblesse, ne vous étonnez pas et ne vous scandalisez pas, car de même qu’il y avait un Judas parmi les premiers prêtres, les Apôtres, il n’est pas étonnant qu’il y ait aussi de nos jours des personnes qui oublient qu’elles doivent être saintes, car le fait d’être prêtre n’enlève à personne la qualité de descendant d’Adam et, comme tel, sujet aux mêmes misères et aux mêmes faiblesses que les autres hommes.

Comprenez cependant que ce n’est pas parce qu’il est l’un des miens que tous les autres le sont, et en ce qui concerne le mien, je veux aussi que vous sachiez que vous devez compatir à la fragilité qu’il a eue en tant qu’homme mauvais et vénérer la dignité sacerdotale que le Christ a marquée en lui.

Si vous voyez un mauvais prêtre à la tête d’une paroisse, vous devez vous affliger, craindre et penser que nos péchés méritaient peut-être un châtiment aussi horrible, parce que la Sainte Écriture nous enseigne que le plus grand et le plus terrible fouet que Dieu envoie à un peuple est de lui donner de mauvais prêtres.

Lorsque la colère du Seigneur n’a pas encore atteint son paroxysme, il permet aux nations de s’armer les unes contre les autres, aux champs de devenir stériles, à la famine, à la désolation et à la mort d’exercer leur domination sur la terre ; mais lorsque sa juste indignation atteint son paroxysme, il envoie le dernier et le plus atroce de ses châtiments, en permettant que soient placés parmi les hommes des ministres infidèles, des prêtres corrompus, des pasteurs scandaleux. Il s’avère donc que les abominations du peuple sont causées par les mauvais prêtres et que les mauvais prêtres sont le plus grand châtiment dont Dieu afflige le peuple.

Afin d’éviter ces terribles dommages, l’Église, toujours zélée pour le bien du peuple et l’illustre décorum des ministres de l’autel, a établi comme loi douze jeûnes par an, trois à chaque début des quatre saisons que nous appelons Temporas, qui est le temps choisi pour l’ordination des prêtres, par lesquels elle oblige tous les fidèles à supplier le Seigneur de ne pas nous punir en nous donnant de mauvais prêtres, mais au contraire, compatissant à nos misères, de nous envoyer des ministres dignes et des bergers zélés qui nous guideront à travers le désert de ce monde, jusqu’à ce que nous arrivions heureusement à la terre de la promesse, la gloire éternelle. Ainsi-soit-il.

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