Legionário, São Paulo (Brésil), 1er décembre 1940 – Extraits (*)
Par Plinio Corrêa de Oliveira
Celui qui aime l’Église sans réserve doit l’aimer en faisant d’elle le centre de toute sa vie et en reconnaissant en elle la source de tout Bien
La doctrine catholique étant la Vérité même et le Bien même, on ne peut pas trop aimer l’Église. Même parce que ceux qui l’aiment sans réserve doivent l’aimer comme elle veut être aimée, c’est-à-dire avec cet ordre sage de la charité qui, faisant d’elle le centre de toute vie et reconnaissant en elle la source de tout Bien, non pas pour cela, ou plutôt exactement pour cela, donne à chacun ce qui lui appartient en propre. Ainsi, plus on est radicalement catholique, plus on respecte, après les droits de Dieu, les droits de tous les hommes. Il n’est donc pas possible qu’un amour enthousiaste et sans limite pour l’Église aboutisse à un quelconque désordre. Cet amour se confond avec l’ordre lui-même.
Ce préalable étant posé, on peut vérifier que le symptôme le plus caractéristique de la décadence de l’esprit catholique dans un pays est la diminution de son ardeur à défendre la pureté de la doctrine catholique. Lorsque dans un mouvement catholique, quel qu’il soit, le souci principal est de céder, de transiger, de se taire, de s’accommoder à tout prix de principes inestimables, la situation est claire : il y a un processus spirituel semblable à la tuberculose qui mine en profondeur l’esprit religieux.
Au contraire, lorsqu’un mouvement se distingue par sa radicalité, c’est-à-dire par sa soif d’orthodoxie complète et rigoureuse, de perfection authentique sans maquillage, par le sens profond du surnaturel qui existe dans l’Eglise, il n’est pas d’espérance qui ne puisse se nourrir d’un tel mouvement.
(*) Titre originel : Le “cas” de la Garde de Fer. Traduction sans la révision de l´auteur.