Plinio Corrêa de Oliveira

 

Noblesse et élites traditionnelles analogues dans les allocutions de Pie XII au Patriciat et à la Noblesse romaine

 

© pour cette 2ème édition française : Société Française pour la Défense de la Tradition, Famille et Propriété (TFP) 12, Avenue de Lowendal - PARIS VII

Septembre, 1995


Pour faciliter la lecture, les références aux allocutions pontificales ont été simplifiées : est désigné d'abord le sigle correspondant (voir ci-dessous), puis l'année où l'allocution a été prononcée.

PNR = Allocution au Patriciat et à la Noblesse romaine

GNP = Allocution à la Garde noble pontificale

Certains extraits des documents cités ont été soulignés en caractères gras par l'auteur.

Titre original : Nobreza e elites tradicionais análogas nas Alocuções de Pio XII ao Patriciado e à Nobreza Romana (Editora Civilização, Lisboa, 1993).

Traduit du portugais par Catherine Goyard

1ère édition française : Editions Albatros, 1993.

Cet ouvrage a aussi été publié en italien (Marzorati Editore, Milan), en espagnol (Editorial Fernando III, Madrid) et en anglais (Hamilton Press, Lanham MD, USA).


 

CHAPITRE II

La noblesse italienne sous le Pontificat de Pie XII

Portée universelle des allocutions au Patriciat et à la Noblesse romaine

 

1. Pourquoi traiter spécialement de la noblesse italienne ?

En 1947, la Constitution de l'Italie républicaine abolit les titres de noblesse (1) : c'était le coup de grâce asséné à la situation juridique d'une classe millénaire, très présente encore aujourd'hui sur le plan social. Un problème complexe était né.

(1) Ce chapitre sur la noblesse italienne est nécessaire pour la compréhension de l'ensemble des allocutions de Pie XII commentées ici. Ces dernières présentent d'ailleurs un intérêt pour les aristocraties de tous les pays, ainsi que pour les élites analogues, comme cela a déjà été relevé auparavant et le sera à nouveau plus loin (cf. Chapitres I et II). Dans cet ouvrage, l'auteur considère génériquement la noblesse et les élites traditionnelles analogues en Europe et en Amérique. Evidemment, il illustre ou documente ses assertions avec différents exemples historiques. Pour l'Europe, les cas cités se rapportent surtout aux noblesses de France, d'Espagne et de Portugal, ou bien — c'est normal — à la noblesse romaine. Si ce livre puisait des exemples dans les noblesses de tous les pays européens, il prendrait des proportions excessives, même si l'auteur s'était contenté d'y ajouter les quatre qui ont mené dans l'histoire et dans la culture du continent, une action primordiale : celles d'Italie, d'Autriche, d'Allemagne et d'Angleterre. En fait, la pluralité admirable des aspects de ces différentes noblesses voudrait que soit éditée, pour chacune d'elles, une édition spéciale illustrant sa genèse, son développement et sa décadence. Ce que l'auteur entreprendra peut-être, si ses fonctions de Président du Conseil National de la Société Brésilienne pour la Défense de la Tradition, Famille et Propriété — TFP lui en laissent le temps.

 

Le Patriciat et la Noblesse romaine reçus en audience par le Souverain Pontifive

Cette complexité existait déjà auparavant. Contrairement à la noblesse d'autres pays européens — France et Portugal par exemple — la noblesse italienne est extrêmement hétérogène. Avant l'unification politique de la péninsule, au siècle dernier, les différents souverains qui y exerçaient leur pouvoir concédaient en effet tous des titres de noblesse : empereurs du Saint Empire Romain Germanique, rois d'Espagne, des Deux Siciles, de Sardaigne, grands-ducs de Toscane, ducs de Parme et autres, sans parler des patriciens de villes comme Florence, Gênes et Venise, et surtout — ce qui nous intéresse le plus dans cette étude — des papes. Ces derniers, souverains temporels d'un Etat relativement étendu, en attribuaient aussi et continuèrent à en attribuer après la perte, de facto, de leur souveraineté temporelle sur les anciens Etats pontificaux.

Quand se réalisa, en 1870, l'unification de l'Italie, avec l'occupation de Rome par les troupes du Piémont, la maison de Savoie essaya d'amalgamer ces différentes noblesses en un tout.

Ce fut un échec politique et juridique. De nombreuses familles nobles restèrent fidèles aux dynasties déposées dont elles avaient reçu leur titre. Une partie considérable de l'aristocratie romaine continua en particulier à assister officiellement, et selon la tradition, aux cérémonies solennelles du Vatican, refusa de reconnaître l'annexion de Rome par l'Italie, rejeta tout rapprochement avec le Quirinal, et ferma ses salons en signe de protestation. Cette noblesse en deuil prit le nom de « noblesse noire ».

Mais sur le plan social, les mariages, les relations etc., favorisèrent un certain amalgame de sorte que l'aristocratie italienne aujourd'hui constitue, du moins à de nombreux points de vue, un ensemble.

Les accords du Latran de 1929, dans leur article 42, assuraient pourtant à la Noblesse romaine une situation à part, car ils reconnaissaient au Pape le droit de continuer à attribuer des titres de noblesse et acceptaient ceux qui avaient été octroyés antérieurement par le Saint Siège (2). Continuent ainsi à exister légalement, côte à côte et maintenant en paix, deux noblesses : l'italienne et la romaine.

(2) Les accords du 11 février 1929 établissaient :

« Art. 42 - L'Italie admettra, par décret royal, la reconnaissance des titres nobiliaires attribués par les Souverains Pontifes même après 1870, et ceux qui le seront à l'avenir.

« Il reste encore à établir les cas de reconnaissance des titres qui ne seront pas soumis à la taxe » (Raccolta di Concordati su Materie Ecclesiastiche tra la Santa Sede e le Autorità Civili, vol. II, Tipografia Poliglotta Vaticana, 1954, p. 102).

La « taxe » dont il est question dans ce paragraphe est une somme d'argent symbolique que l'Etat italien exigeait des nobles dont les Etats rejoignaient l'unification, pour la reconnaissance de leurs titres et de leur appartenance à la noblesse. La dispense de cette « taxe », dans certains cas, était l'unique et minuscule privilège fiscal accordé aux nobles pontificaux par le traité.

Le Concordat de 1985 entre le Saint Siège et la République italienne ne contient aucune mention à ce sujet.

*   *  *

La situation de la noblesse italienne — comme d'ailleurs de la noblesse européenne en général — ne manque pas d'aspects complexes.

Au Moyen Age, la noblesse constituait une classe sociale avec des fonctions spécifiques à l'intérieur de l'Etat, auxquelles étaient liés des honneurs déterminés ainsi que des charges correspondantes.

Tout au long des Temps modernes, cette situation perdit graduellement sa consistance, son relief et sa teinte de sorte qu'avant même la révolution de 1789, la distinction entre noblesse et peuple était beaucoup moins marquée qu'au Moyen Age.

Durant les révolutions égalitaires du XIXe siècle, la situation de la noblesse subit des mutilations successives. Et cela à tel point que, dans la monarchie italienne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pouvoir politique de la noblesse ne survivait plus qu'à l'état de tradition prestigieuse, d'ailleurs respectée et aimée par la majorité de la population. C'est à ce résidu que la Constitution républicaine donna le coup de grâce (3).

(3) Etudiant les allocutions pontificales adressées au Patriciat et à la Noblesse romaine, et d'une certaine façon à la globalité de la noblesse italienne, il est utile de dire quelques mots sur la situation de la noblesse dans les Constitutions successives de l'Italie unifiée, monarchique puis républicaine.

Le Statut Albertino, qui resta en vigueur jusqu'en 1947, était le Statut constitutionnel du Royaume de Sardaigne que le roi Charles-Albert avait promulgué le 4 mars 1848 ; ce statut fut successivement appliqué aux Etats annexés par ce royaume. Il fut plus tard adopté comme Constitution par l'Italie unifiée. Pour ce qui est des titres de noblesse, il établissait :

«Art. 79 — Les titres de noblesse sont maintenus pour ceux qui y ont droit. Le roi peut en conférer d'autres.

«Art. 80 — Personne ne peut recevoir de décorations, titres ou pensions d'une puissance étrangère sans l'autorisation du roi. » (Statuto del Regno, annotato dall'avvocato Carlo GALLINI, Unione Tipografica Editrice, Turin, 1878, p. 102).

La Constitution italienne de 1947, à son tour, établissait dans ses dispositions transitoires et (males : «XIV — Les titres nobiliaires ne sont pas reconnus.

«Les "prédicats" existant déjà au 28 octobre 1922 sont valables comme faisant partie du nom.

«L'Ordre Mauricien est conservé comme organisation hospitalière et fonctionne selon ce qui a été établi par la loi.

«La loi règle la suppression de la Consulta Araldica. » (Costituzione della Repubblica Italiana, Gazzetta Ufficiale, n-9 298, 27-12-1947, p. 45-46).

Le «prédicat» du titre est constitué par le nom de la terre ajouté au nom de famille (par exemple, Prince Colonna di Paliano). La Constitution de 1947 autorise qu'apparaisse dans les documents ce nom composé à condition qu'il ait été antérieur au fascisme.

D'après les renseignements obtenus par l’auteur, la Consulta Araldica de l'époque monarchique était un tribunal spécial établi pour juger des titres contestés, des blasons etc. Aujourd'hui lui aurait été substitué — sans valeur légale, mais avec beaucoup de force morale et historique — le Corps de la noblesse italienne, doté d'un tribunal consulté pour l'admission de nouveaux membres dans des organisations comme l'Ordre de Malte, le Circolo della Caccia (le Cercle de la Chasse), le Circolo degli Scachi (le Cercle des Echecs), etc.

Aucun privilège ni politique ni fiscal n'a été attribué à la noblesse par l'ancienne Constitution italienne ni par la nouvelle. Dans le Statut Albertino, elle n'était reconnue que comme une réminiscence du passé.

Garde Noble dans le Vatican - ca. 1946

Garde Noble dans le Vatican - ca. 1946

Or, tandis que s'accélérait dans l'histoire la courbe déclinante du pouvoir politique de l'aristocratie, sa situation sociale et économique suivait le même chemin, mais plus lentement. Par ses propriétés agricoles et urbaines, ses châteaux et ses palais, ses trésors artistiques, par l'éclat social de ses noms et de ses titres, par la valeur morale et culturelle éminente de son ambiance familiale traditionnelle, ses manières, son style de vie, la noblesse se trouvait encore, au début du siècle, au sommet de l'organisation sociale.

Les crises qui suivirent la Première Guerre mondiale modifièrent ce cadre : certaines familles nobles furent privées de leurs moyens d'existence et leurs membres furent obligés d'assurer — honnêtement et dignement — leur subsistance par des professions en désaccord avec la psychologie, les habitudes et le prestige social de leur classe.

Pendant ce temps, la finance et la technique modelaient de plus en plus la société contemporaine et créaient ainsi de nouvelles relations, de nouvelles situations et de nouveaux centres d'influence sociale, en général étrangers aux cadres classiques de l'aristocratie. Tout un nouvel ordre naissait à côté de l'ancien qui vivait encore, et contribuait à diminuer lui aussi l'importance sociale de la noblesse.

A tout cela s'ajoutait enfin, toujours au détriment de cette dernière, un élément idéologique d'importance considérable : l'adoration du progrès technique (4) et de l'égalité prêchée par la révolution de 1789 tendait à créer un climat de haine, de prévention, de diffamation ou de raillerie contre la noblesse fondée sur la tradition et transmise de la manière la plus haïssable pour la démagogie égalitaire : le sang et le berceau.

(4) L'expression paraîtra peut-être exagérée à certains lecteurs. Il leur sera utile de connaître ce que Pie XII observe à ce propos dans son Message radiodiffusé de Noël 1953 (cf. Chapitre V).

La Seconde Guerre mondiale causa de nouveaux écroulements économiques, plus dramatiques encore, chez de nombreuses familles nobles, aggravant davantage les multiples problèmes auxquels l'aristocratie était confrontée. Ce fut alors une crise aiguë pour une grande classe sociale. C'est pendant cette crise que Pie XII traita de la situation contemporaine de la noblesse italienne — applicable bien sûr à toute la noblesse européenne — dans ses allocutions au Patriciat et à la Noblesse romaine.

2. Pie XII et la Noblesse romaine

Cette situation, surtout en ce qui concerne la Noblesse romaine, Pie XII la connaissait dans tous ses détails. Il était en effet issu d'une famille noble dont les relations appartenaient tout naturellement à la noblesse. Un membre émérite de sa famille fut d'ailleurs gratifié en 1929 du titre de marquis et les neveux du Pape dom Carlo Maria, dom Marcantonio et dom Giulio Pacelli — reçurent du Roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, le titre héréditaire de Prince (5).

(5) Cf. Libro d’Oro della Nobiltà Italiana, Collegio Araldico, Roma, 19e éd., 1986-1989, vol. XX.

Il y avait chez ce pape un impondérable qui rappelait cette noblesse : son port haut, sa taille élancée, sa façon de marcher, ses gestes, ses mains même. Ce Pontife, à l'esprit si universel et si proche des petits et des pauvres, était en même temps très romain et portait aussi son attention, sa considération et son affection à la Noblesse romaine :

« Dans le Patriciat et la Noblesse romaine, Nous retrouvons et Nous aimons une phalange de fils et de filles dont la fierté réside dans le lien et la fidélité envers l'Eglise et le Pontife romain, hérités des ancêtres, dont l'amour envers le Vicaire du Christ surgit d'une foi profondément enracinée et n'a pas diminué au cours des années et des vicissitudes variées selon les temps et les hommes. Parmi vous, Nous Nous sentons davantage Romain par les coutumes de vie, par l'air que Nous avons respiré et que Nous respirons encore, par ce même ciel et ce même soleil, par les mêmes rives du Tibre où reposa Notre berceau, par cette terre sacrée jusqu'au fond même de ses entrailles, d'où Rome tire pour ses fils les auspices d'une éternité qui monte jusqu'au ciel (6). »

(6) PNR 1941.

3. Portée universelle des allocutions de Pie XII au Patriciat et à la Noblesse romaine

A première vue, les allocutions au Patriciat et à la Noblesse romaine semblent n'intéresser que l'Italie. En réalité, cette crise qui affecte la noblesse italienne existe, mutatis mutandis, dans tous les pays qui ont un passé monarchique et aristocratique, ainsi que dans les pays qui vivent aujourd'hui sous un régime monarchique, avec des noblesses connaissant des situations analogues à celles de l'Italie avant la chute de la dynastie des Savoie en 1946.

Plus encore : dans les Etats au passé non monarchique eux-mêmes se sont constituées, selon l'ordre naturel, des aristocraties de fait, sinon de droit (7). Or dans ces pays aussi, l'onde de l'égalitarisme démagogique, né de la révolution de 1789 et mené à son apogée par le communisme, a créé dans certains milieux, une atmosphère d'irritation et d'incompréhension envers les élites traditionnelles.

(7) Cf. Chapitre V ; PNR 1947.

Ces allocutions du Pape Pie XII ont donc un intérêt universel.

Cet intérêt est encore accru par le fait qu'en analysant une situation comme celle qui se présente en Italie, le Pape monte à des considérations doctrinales supérieures, donc d'intérêt permanent et universel.

"Depuis 1845, le nom du Corps que j'ai eu l'honneur de commander a changé plusieurs fois selon les exigences des temps e des coutumes: Garde des chevaux légers, Chevaliers de la garde de Notre-Seigneur, Chevaliers de la foi, Lances brisées, Garde noble du corps de Sa Sainteté, Garde d'honneur de Sa Sainteté.

"Ce qui n'a jamais changé, c'est la tradition continue de fidélité au Pape, consacrée au long des siècles dans le sang et les prisions"

 

( Paroles prononcées par le dernier commandant de la Garde noble, le prince Mario del Drago, ci-contre, au moment où il rendit l'étendard du corps au secrétaire d'Etat du Vatican, le 14 novembre 1970 )

Dans l'allocution du 26 décembre 1941 à la Garde Noble pontificale par exemple, on trouve ce passage dans lequel Pie XII - à partir de remarques sur la noblesse — s'élève jusqu'aux plus hautes réflexions philosophiques et religieuses :

La Garde noble pontificale constituait un corps d'élite, formé exclusivement de membres du Patriciat et de la Noblesse, et destiné à la garde personnelle du Pape comme au décorum de sa principauté temporelle.

« Oui, la foi rend plus nobles vos rangs, parce que toute noblesse vient de Dieu, Être supérieurement noble et source de toute perfection. Tout en Lui est noblesse d'être. Quand Moïse, envoyé pour libérer le peuple d'Israël du joug du pharaon, demanda à Dieu, sur le mont Horeb, quel était Son nom pour en instruire le peuple, le Seigneur lui dit : " Je suis Celui qui est ; Ego sum qui sum. Tu diras cela aux fils d'Israël : Celui qui est, Qui est, m'a envoyé vers vous " (Exod. 3, 14). Mais qu'est-ce, finalement, que la noblesse ? "La noblesse de toute chose — enseigne le Docteur angélique, saint Thomas — lui vient de son être ; un homme ne tirerait aucune noblesse de sa sagesse si elle ne le rendait sage, et ainsi des autres perfections. Le mode selon lequel une chose possède l’être, règle donc le degré de noblesse de cette chose ; selon que l’être d’une chose est réduit à un degré de noblesse plus ou moins élevé, on dit de cette chose qu’elle est, sous ce rapport, plus ou moins noble. [...] Dieu, qui est Son être propre, possède donc l'être selon toute la vertu de l'être même. Il ne peut donc manquer d'aucune noblesse existant en quoi que ce soit" (Contra Gent., H, c. 28).

« Vous recevez aussi l’être de Dieu ; c’est Lui qui vous a fait, ce n’est pas vous. "Ipse fecit nos, et non ipsi nos" (Ps. 99, 3). Il vous a donné noblesse de sang, noblesse de valeur, noblesse de vertu, noblesse de foi et de grâce chrétienne. La noblesse de sang, vous l'avez mise au service de l'Eglise et de la garde du successeur de saint Pierre ; noblesse d’oeuvre splendide de vos aïeux, qui vous rend nobles vous-mêmes, si vous prenez soin d'augmenter, jour après jour, en chacun de vous, la noblesse de vertu. [...] La noblesse jointe à la vertu reluit d'une façon d'autant plus digne de louanges, que l’éclat de la vertu éclipse fréquemment la splendeur de la noblesse ; et dans les fastes ou les infortunes des grandes familles, il reste parfois, uniquement et exclusivement, le nom de la vertu, comme le païen Juvénal lui-même ne craint pas de l’affirmer (Sat. VIII, 19-20) :

« Tota licet veteres exornent undique cerae

« Atria, nobilitas sola est atque unica virtus

« (S'il est bien vrai que les images de cire ornent de tous côtés les palais des grandes familles, la vertu est leur seule et exclusive noblesse) (8). »

(8) GNP 1941.