Plinio Corrêa de Oliveira

 

 

Le testament spirituel

 

 

Le Nouvel Aperçu, N° 19 Septembre/Octobre 1996, page 6

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Au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit et de la Bienheureuse Vierge Marie, ma Mère et ma Maîtresse, Ainsi soit-il.

 

Moi, Plinio Corrêa de Oliveira, fils légitime de João Paulo Corrêa de Oliveira et de Lucilia Ribeiro Corrêa de Oliveira, tous deux déjà décédés; Brésilien, né dans la capitale de l'État de São Paulo, le treize décembre mille neuf cent huit; célibataire, avocat et professeur d'université; résidant et domicilié dans cette même ville, ayant toute ma conscience; je résous, librement et spontanément, de faire mon testament, afin de disposer de mes biens, après ma mort, et d'établir d'autres décisions de dernière volonté que je vais ici exposer: 

 

 

Je déclare que j'ai vécu et espère mourir dans la sainte foi catholique, apostolique et romaine, à laquelle j'adhère de toutes les forces de mon âme. Je ne trouve pas assez de mots pour remercier Notre-Dame de la faveur d'avoir vécu dès mes premiers jours, et de mourir, comme je l'espère, dans la Sainte Église, à laquelle j'ai voué, je voue, et j'espère vouer, jusqu'au dernier soupir, absolument tout mon amour; à tel point que toutes les personnes, institutions et doctrines que j'ai aimées durant ma vie, et que j'aime actuellement, je ne les ai aimées et je ne les aiment que parce qu'elles étaient ou sont conformes à la Sainte Église; de même, je n'ai jamais combattu d'institutions, de personnes ou de doctrines que parce qu'elles étaient, et dans la mesure où elles étaient, opposées à la Sainte Église catholique.

 

Je remercie Notre-Dame de la même manière - sans qu'il me soit possible de trouver suffisamment de mots - pour la grâce d'avoir lu et diffusé le Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge, de saint Louis-Marie Grignion de Monfort, et de m'être consacré à Elle comme esclave perpétuel. Notre-Dame a toujours été la lumière de ma vie; et de sa clémence j'espère qu'Elle sera ma Lumière et mon Aide jusqu'au dernier moment de mon existence. 

Je remercie encore Notre-Dame - avec combien d'émotion ! - de m'avoir fait naître de Dona Lucilia. Je l'ai vénérée et aimée autant que je l'ai pu. Et, après sa mort, il n'y a pas eu de jour où je ne me sois souvenu d'elle avec d'indicibles regrets. Aussi, je demande à son âme qu'elle m'assiste jusqu'au dernier moment de son ineffable bonté. J'espère la retrouver au Ciel, dans la cohorte lumineuse des âmes qui aimèrent plus spécialement Notre-Dame.

 

 

J'ai la conscience d'avoir accompli mon devoir en ayant fondé et dirigé ma glorieuse et chère TFP. J'embrasse en esprit son étendard qui se trouve dans la salle du Royaume de Marie. Les liens spirituels que j'ai avec chacun des membres et coopérateurs de la TFP brésilienne, et des autres TFP, sont tels qu'il m'est impossible de mentionner ici en particulier quelqu'un pour lui exprimer mon affection. Je demande que Notre-Dame les bénisse tous et chacun. Après ma mort, j'espère prier pour tous avec Elle et les aider ainsi d'une façon plus efficace que durant ma vie terrestre. Je pardonne de toute mon âme à ceux qui m'ont donné des sujets de plaintes.

Je n'ai pas de direction à donner pour cette éventualité [ma mort], puisque Notre-Dame le fera mieux que moi.

En tous cas, à tous et à chacun, je demande fortement et à genoux qu'ils soient pendant toute leur vie profondément dévots de la Sainte Vierge. (...)

São Paulo, le 10 janvier 1978