Chapitre II
11. La comédie de l'O.N.U. vouée à l’échec
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En 1945, après la conférence de Yalta, fut approuvé le statut des “Nations Unies”, la nouvelle organisation mondiale qui devait remplacer la “Ligue des Nations”. Dès le début, Plinio Corrêa de Oliveira la vit destinée à la faillite pour les mêmes raisons qui avaient fait faillir la Société des Nations141. « L'Organisation des nations unies est condamnée à l'échec à cause de son laïcisme. (...) Une simple ‘idée de Dieu’ ne sert à rien. D'abord parce que Dieu n'est pas une fiction mais une réalité - il est l'Etre absolu. Ensuite, parce que depuis toujours tous les peuples ont cru en Dieu, du moins en des dieux - et les guerres n'en ont pas pour autant moins existé. Nul ne peut trouver de remède à ce mal en dehors du Christianisme. Et ‘Christianisme’ signifie ‘Catholicisme’. Si l'ONU était constituée de peuples chrétiens, édifiée à l'ombre de la papauté, sous la présidence du Vicaire du Christ, l'ordre universel ne se présenterait pas alors comme une chimère. Mais tous les peuples de l'ONU ne sont pas chrétiens ; tous les peuples chrétiens ne sont pas catholiques ; tous les peuples catholiques ne sont pas dirigés par des gouvernements catholiques. Le Vicaire du Christ, dans une telle ambiance, n'aurait d'ailleurs pas les moyens d'exercer une influence efficace. Dans ces conditions l’échec est inévitable. La feue Ligue des nations se trouve déjà au cimetière. A côté, une autre tombe a déjà été creusée : celle des Nations unies »142. Notes: (141) Sur la faillite de l'ONU, surtout pour ce qui concerne l’impuissance vis-à-vis des crimes de guerre et des génocides modernes, cf. YVES TERNON, L'Etat criminel. Les Génocides au XXe siècle (Seuil, Paris 1995), qui décrit un panorama effrayant des grands massacres en masse de notre siècle, du génocide juif au génocide arménien, du cambodgien aux soviétiques. (142) P. CORRÊA DE OLIVEIRA, 7 dias em revista, in “O Legionário”, n. 762 (16 mars 1947). “L'ONU a purement et simplement ignoré l 'existence de la papauté. Elle a donc écarté la seule colonne autour de laquelle le Droit international pouvait normalement s'organiser. Elle a échoué pour la même raison que la Ligue des nations échoua” (ID., "Um ano em revista. A consolidação das instituições democráticas. A paz no mundo", in O Legionário, n. 752 (5 janvier 1947). Sur l’ONU cf. aussi ID., "A comédia da O.N. U.", in O Legionário, n. 704 (3 février 1946). |